Le futur de l’encaissement : à quoi ressembleront les paiements en 2025 ?

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Au cours des dernières années, le secteur des paiements a connu une évolution sans précédent, portée par la démocratisation des smartphones, la généralisation du paiement sans contact et l’essor des plateformes de paiement mobile. Face à des consommateurs toujours plus exigeants en matière de rapidité et de simplicité, les commerçants et les banques s’adaptent afin de proposer des solutions novatrices. À l’horizon 2025, c’est l’intégralité de l’expérience d’encaissement qui devrait être repensée, depuis la caisse traditionnelle jusqu’aux applications de paiement entre particuliers et professionnels.

1. L’incontournable paiement sans contact

Dans ce contexte, un moyen de paiement s’impose tout particulièrement : le sans contact. 

Désormais adopté par une grande partie de la population, il permet de gagner du temps et de limiter les échanges physiques. Les détenteurs d’une carte bancaire ou d’un smartphone équipé de la technologie NFC profitent déjà de cette rapidité de transaction. Pour aller plus loin dans la compréhension de ce phénomène, découvrez comment régler ses achats en paiement sans contact.

1.1. Un usage élargi

Initialement réservé aux montants inférieurs à 20 €, puis à 30 €, le paiement sans contact est progressivement monté à 50 € en 2020, pour finalement dépasser ce seuil ces dernières années. Cette évolution répond à un double objectif : fluidifier l’encaissement et limiter les contacts physiques, un enjeu tout particulièrement mis en lumière durant la crise sanitaire.

Dès lors, les consommateurs ont pris goût à ce nouveau réflexe de paiement. Apposer la carte ou le smartphone contre le terminal sécurisé suffit pour valider l’achat. En quelques secondes, l’opération est confirmée, sans avoir à manipuler d’espèces ni même, dans la majorité des cas, à saisir de code. La simplicité et l’instantanéité expliquent ainsi son succès fulgurant.

1.2. Des innovations technologiques constantes

À l’horizon 2025, le sans contact est appelé à se perfectionner. D’un côté, les banques poursuivent l’intégration de la fonctionnalité NFC dans leurs cartes bancaires. De l’autre, les éditeurs de solutions mobiles – Apple Pay, Google Pay, Lydia, Paylib ou encore Wero – améliorent les dispositifs d’authentification, notamment via la biométrie (empreinte digitale, reconnaissance faciale ou oculaire). Cette évolution permet de sécuriser toujours plus les transactions, y compris pour des montants plus élevés.

Parallèlement, les terminaux de paiement des commerçants évoluent. Les professionnels cherchent de nouvelles solutions pour gérer les encaissements facilement, de façon autonome et à moindre coût. C’est pourquoi des appareils dits « SoftPOS » (une application sur smartphone ou tablette transformant l’appareil en terminal de paiement) commencent à se déployer, tandis que l’offre de des tpe classiques, plus sécurisés et connectés, continue de se diversifier.

2. L’essor des portefeuilles électroniques

2.1. Paiement mobile et e-wallet : vers une démocratisation

Le smartphone n’est plus simplement un outil de communication : il est devenu un véritable portefeuille virtuel. Cette mutation est portée par les fameux e-wallet, ou portefeuilles électroniques, où l’utilisateur enregistre ses cartes bancaires et informations personnelles pour payer en quelques clics ou en approchant l’appareil d’un terminal. Pour les e-commerçants, ces solutions représentent déjà un levier de conversion majeur.

D’ici 2025, il est probable que la majorité des transactions en ligne s’effectueront via des portefeuilles numériques, assurant une protection renforcée contre la fraude (les données de carte ne sont plus communiquées au commerçant) et une expérience d’achat plus fluide. Certains services proposent aussi la possibilité de stocker des cartes de fidélité et des coupons de réduction, renforçant ainsi la fidélisation.

2.2. Les fonctionnalités additionnelles

Pour se différencier, les fournisseurs de portefeuilles électroniques développent une palette de services connexes. Nous voyons émerger des applications capables de gérer des cagnottes ou de faciliter les paiements P2P (entre particuliers), sans avoir à saisir d’IBAN. Il suffit d’entrer le numéro de téléphone du bénéficiaire pour transférer la somme en temps réel. Les solutions comme Lydia et Pumpkin ont prouvé la viabilité de ce modèle, permettant à la fois de simplifier les remboursements amicaux et d’étendre l’usage du mobile à la sphère professionnelle (petites boutiques, associations, etc.).

3. Les limites de paiement et l’évolution des plafonds

3.1. Un plafond plus souple

Si l’une des principales contraintes du sans contact était autrefois le montant maximum des transactions, le plafond a progressivement été relevé : de 30 € à 50 €, puis au-delà, grâce à des dispositifs d’authentification forte. En 2025, on peut s’attendre à ce que la limite théorique soit largement dépassée, ou qu’un plafond personnalisé s’applique selon le profil du client, son historique bancaire et son consentement.

3.2. Sécurité renforcée et biométrie

Pour rendre cette plus grande liberté acceptable, le secteur bancaire mise sur l’authentification biométrique : reconnaissance d’empreintes, du visage, voire de l’iris. Ainsi, le paiement sans contact pour des montants élevés devient possible, à condition de valider son identité. Les banques et fintechs cherchent en effet l’équilibre parfait entre simplicité et sécurité, condition indispensable à l’adoption massive par les consommateurs.

4. Les paiements fractionnés et différés

4.1. « Buy Now Pay Later » : un marché en plein essor

L’année 2025 sera sans doute celle de la confirmation des paiements fractionnés. Les plateformes BNPL (« Buy Now Pay Later ») se sont déjà largement développées, proposant aux consommateurs de régler leurs achats en plusieurs échéances, sans passer par un crédit traditionnel. Cette solution séduit autant les acheteurs (plus de souplesse budgétaire) que les commerçants (hausse du panier moyen).

À mesure que la réglementation évolue pour encadrer ces pratiques, on assiste à une professionnalisation du secteur : vérification de la solvabilité, communication transparente sur les coûts, et intégration directe dans les parcours de paiement en ligne. D’ici 2025, il sera presque impensable de ne pas offrir ce service aux clients d’un site e-commerce ou d’une application marchande.

4.2. Différents acteurs, même objectif

Historiquement, la banque était l’acteur principal du crédit à la consommation. Aujourd’hui, les fintechs et les grands e-commerçants (Amazon, PayPal, Floa…) investissent le champ du BNPL. Avec un déploiement massif, des innovations technologiques (cartes virtuelles instantanées, suivi en temps réel des échéances) et un cadre légal de plus en plus clair, le paiement fractionné va se fondre dans le paysage de l’encaissement.

5. Le virement instantané et le « Request to Pay »

5.1. Des virements en temps réel

L’autre grande tendance, déjà amorcée, est l’essor du virement instantané (ou « Instant Payment »). En quelques secondes, les fonds sont transférés d’un compte à l’autre, sans frais supplémentaires pour les particuliers (dans la plupart des cas). Dans le futur, il sera possible de régler une facture ou un service à la personne via un simple scan de QR code ou un lien de paiement, sans passer par un intermédiaire.

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Le virement instantané solutionne aussi la problématique du délai d’attente lié aux virements SEPA classiques. L’Union européenne incite fortement les banques à proposer cette fonctionnalité sans surcoût, afin de fluidifier la circulation de l’argent au sein du marché commun.

5.2. Le « Request to Pay »

Parallèlement, le « Request to Pay » (demande de paiement) se déploie de plus en plus. Il s’agit d’une requête envoyée par le créancier au débiteur, qui peut l’accepter ou la planifier à une date choisie. L’intérêt est double : sécuriser la transaction grâce à un échange de données standardisées et faciliter la comptabilité des entreprises (la facture est immédiatement associée au paiement). En 2025, on peut s’attendre à ce que cette fonctionnalité s’intègre naturellement aux applications bancaires, supprimant les étapes intermédiaires de saisie d’IBAN ou de référence de facture.

6. Vers la généralisation des paiements dématérialisés

6.1. Moins d’espèces, plus de solutions hybrides

Face à la multiplicité de ces innovations, le paiement en espèces recule constamment, tant en nombre de transactions qu’en volume global. Néanmoins, certains usages restent attachés au cash, notamment pour les petits montants ou dans des zones rurales où la bancarisation peut être moins importante. L’État français a déjà mis en place des solutions de « paiement de proximité » (chez certains buralistes, par exemple) permettant de régler ses factures administratives ou d’énergie en espèces.

À moyen terme, l’idée est donc de rendre le parcours client entièrement hybride : chacun pourra choisir, selon la situation, d’utiliser la carte bancaire, le smartphone, le virement instantané, voire un QR code spécifique.

6.2. Le rôle crucial du commerce de proximité

Si les grandes enseignes se dotent rapidement de dispositifs ultra-performants, il reste un enjeu majeur pour le commerce indépendant ou l’artisanat : investir dans du matériel d’encaissement moderne tout en maîtrisant les coûts. C’est là que les innovations autour des tpe ou du SoftPOS (Terminal Point of Sale dématérialisé) entrent en jeu. Les commerçants peuvent désormais transformer un simple smartphone en terminal de paiement capable d’accepter les cartes bancaires en sans contact ou via des wallets mobiles.

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