Le marché automobile français traverse une période difficile, marquée par une baisse significative des immatriculations de voitures neuves. Cette tendance inquiétante impacte à la fois les véhicules thermiques et électriques, posant des défis majeurs pour l’industrie.
Une baisse alarmante des immatriculations
En novembre 2024, seulement 133 318 voitures neuves ont été immatriculées en France, soit une diminution de 12,7 % par rapport au mois précédent. Sur les onze premiers mois de l’année, le recul total atteint 63,7 % par rapport à 2023 et 23,4 % par rapport à 2019, avant la crise. Cette chute drastique reflète une perte de confiance des consommateurs face aux incertitudes économiques et politiques.
Réduction des aides gouvernementales
Le bonus écologique, initialement conçu pour encourager l’achat de véhicules électriques, sera réduit entre 1 000 et 3 000 euros dès janvier 2025. De plus, la prime à la conversion, qui pouvait atteindre 5 000 euros pour remplacer un véhicule thermique par un électrique, pourrait ne pas être reconduite l’année prochaine. Ces mesures rendent l’achat de voitures neuves moins attractif, contribuant ainsi à la baisse des ventes.
Conséquences pour l’industrie automobile
La diminution des ventes a des répercussions profondes sur l’ensemble du tissu industriel automobile. Les fournisseurs ressentent fortement cette contraction, entraînant des suppressions d’emplois massives. Par exemple, l’équipementier Valeo a annoncé la suppression de 868 postes sur ses sites français, et Stellantis prévoit de supprimer 250 postes à Rennes. Marc Mortureux, directeur de la Plateforme automobile (PFA), souligne que les carnets de commandes restent insuffisants pour envisager un redressement à court terme.
Les hybrides en progression
Malgré la tendance générale à la baisse, les voitures hybrides montrent une certaine résilience avec une augmentation de 17 % en novembre. Elles représentent désormais près de 50 % des immatriculations, contre un tiers l’année précédente. Des modèles populaires comme la Peugeot 208, la Renault Clio et la Dacia Sandero continuent de bien se vendre, offrant une alternative viable aux consommateurs.
Perspectives d’avenir
Le marché automobile français est confronté à des défis majeurs. La combinaison de la réduction des aides gouvernementales et de l’incertitude économique crée un environnement défavorable pour les constructeurs. Pour survivre, les entreprises devront innover et s’adapter rapidement aux nouvelles réalités du marché, tout en surveillant de près les évolutions des politiques publiques.