Troisième pilier suisse, quelles différences avec l’assurance vie ?

En France, on peut bénéficier de la retraite pour la fin de ses jours. En plus de cela, on peut épargner via une assurance vie par exemple. En Suisse, le système est légèrement différent, ils peuvent bénéficier d’une couverture tout au long de leur carrière et basé sur 3 piliers. Le troisième pilier correspond relativement à une assurance vie, mais est différent sur plusieurs points. Si vous êtes frontalier, cela peut être important de bien comprendre les spécificités du 3e pilier, puisqu’il est encore possible d’y souscrire sans être résident suisse. 

Qu’est-ce que c’est ? 

En Suisse, dès lors que l’on travaille, on va cotiser une part de notre salaire sur le premier et deuxième pilier. Ce système en 3 piliers est un fonctionnement qui peut se rapprocher de la couverture sociale en France. Le premier pilier sert à couvrir les besoins minimums, tandis que le second pilier sert à apporter un niveau de vie équivalent une fois atteint la retraite. Pour améliorer son capital ou obtenir un complément aux revenus obtenus avec les 2 premiers piliers, on peut aussi confier son épargne dans un 3eme pilier. Il est facultatif et peut alors être utilisé pour financer d’autres projets au cours de la vie. 

Cela se rapproche globalement du système de l’assurance vie française. En France, l’assurance vie est un investissement sur le moyen ou long terme pour financer un projet d’envergure ou épargner en vue d’une transmission de biens ou se protéger en cas d’imprévu majeur. C’est également facultatif et l’on peut s’en servir pour bénéficier de rentes viagères à la retraite pour obtenir un complément de retraite. 

Comment ça marche ?

Le 3ᵉ pilier est souscrit auprès d’un assureur ou d’une banque, il procure un taux technique minimum garanti. Cela ne correspond pas à un placement sur des valeurs, mais simplement un système d’épargne. On peut cotiser régulièrement et constituer un large capital d’épargne à la fin de sa carrière. 

L’assurance vie, elle, est un investissement, c’est-à-dire que l’on choisit, ou que l’on confie ce choix à l’assureur ou la banque, de placer son argent sur des fonds en euros ou des valeurs immobilières par exemple. Ainsi, c’est un investissement qui peut faire grimper son capital de départ. Cela présente des risques et des frais de gestion évidemment, mais il est alors possible de recevoir une prime versée une ou plusieurs fois. 

La durée des contrats 

Le 3ᵉ pilier suisse est conçu pour durer toute la période de travail et s’achever à la retraite, c’est-à-dire à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Plus on démarre le 3ᵉ pilier tôt dans sa carrière, plus il sera conséquent. Par contre, il n’est pas possible de retirer son capital en avance à moins d’un cas spécifique comme l’achat d’une résidence principale ou un départ de la Suisse. 

En ce qui concerne l’assurance vie, elle dure en général 8 ans ou plus. Cela est dû au fait qu’il faut le voir comme un investissement à long terme et donc cela permet de profiter d’avantages fiscaux et éventuellement d’acquérir des gains supplémentaires. 

Dans les deux cas, ces solutions permettent d’obtenir des avantages sur sa déclaration d’impôts ou de revenus.

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