Les métiers de la sécurité routière

L’exercice des métiers de la conduite nécessite des formations spécifiques. Ces dernières permettent d’acquérir les compétences nécessaires pour instruire et guider les usagers de la route. Il existe divers métiers de la sécurité routière. En quoi consistent-ils et quels sont les critères d’éligibilité pour les exercer ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir.

Les animateurs de stages de sensibilisation à la sécurité routière

Les animateurs de stage ont pour principal rôle de sensibiliser et d’aider les conducteurs en infraction à changer de comportement. Les programmes de ce type de stage sont accessibles à tous les profils de conducteur (jeune ou expérimenté).

En quoi consiste le métier d’animateur de stages de sensibilisation routière ?

L’animateur de stage de sensibilisation, en général accompagné d’un psychologue, dispense des cours sur deux jours consécutifs à des conducteurs ayant perdu des points sur leur permis de conduire. Les programmes de cette formation sont définis par la loi. Comme l’explique ActiROUTE, le stage de sensibilisation à la sécurité routière peut être obligatoire ou volontaire, selon le profil du conducteur. Pour qu’un automobiliste puisse suivre ce stage, il doit s’inscrire dans un centre agréé par la préfecture pour bénéficier de l’expertise des professionnels et de leur encadrement. Pour exercer ce métier d’animateur, il est nécessaire d’avoir l’autorisation d’enseigner la conduite automobile et la sécurité routière.

Le professionnel doit pour cela passer un BAFM (Brevet d’Aptitude à la Formation des Moniteurs) et peut également passer le test du BAFCRI (Brevet d’Animateur pour la Formation des Conducteurs Responsables d’Infractions). Pour diriger ces stages, vous devez être âgé de 25 ans au moins et recevoir une formation à l’INSERR (Institut National de Sécurité Routière et de Recherches). Cette dernière s’étend sur 5 semaines et inclut 175 heures de théorie et 56 heures de pratique. Par ailleurs, vous ne devez pas avoir été condamné pour un crime ou une correction pour l’une des infractions de l’article R. 214-4 du Code de la route. Une fois ces conditions réunies, vous pouvez demander un agrément auprès de la préfecture de votre lieu de résidence.

stage permis à points sécurité routière

L’importance du stage de sensibilisation

Il est important de faire un stage de sensibilisation après un retrait d’un ou de plusieurs points suite à une infraction au Code de la route telle que :

  • le non-respect du feu rouge,
  • l’excès de vitesse,
  • le non-port de la ceinture de sécurité,
  • la conduite en sens interdit,
  • le franchissement de la ligne continue,
  • l’utilisation d’un téléphone au volant…

En fonction de la gravité de l’infraction, l’automobiliste peut perdre de 1 à 6 points. Le stage de sensibilisation à la sécurité routière lui permet non seulement de récupérer des points (4 points supplémentaires) sur le permis de conduire, mais également d’éviter son annulation sur plusieurs mois ou années. En plus de sécuriser le permis du conducteur en infraction, ce stage lui permet d’avoir une nouvelle vision des règles à respecter sur la route pour sa propre sécurité et celle des autres usagers. Lors de cette formation de deux jours, les échanges avec les professionnels du métier aident le conducteur à mieux cerner les enjeux de la sécurité routière. Si le stage de récupération de points est une obligation imposée par une décision de justice, il est indispensable de le suivre. Le non-respect de cette obligation peut entraîner une suspension du permis de conduire et une amende qui peut aller jusqu’à 750 euros.

Les enseignants de la conduite et de la sécurité routière

La sécurité routière est garantie par un ensemble de règles qui réduisent considérablement les risques d’accident. Pour que tous les automobilistes puissent connaître ses règles, les enseignants de la conduite et de la sécurité routière sont chargés de les former. Ils les aident à adopter des comportements routiers sains et sûrs pour éviter les accidents de circulation. L’enseignement de cette discipline étant réglementé, pour devenir moniteur dans une auto-école et exercer en toute légalité, il est important de suivre une formation destinée à recevoir le titre professionnel de ECSR (Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière). Ce diplôme remplace le BEPECASER (Brevet pour l’exercice de la profession d’enseignement de la conduite automobile et de la sécurité routière). Pour obtenir le titre professionnel de l’ECSR, la validation de deux certificats est nécessaire :

  • le certificat de compétences professionnelles 1 (CCP 1),
  • le certificat de compétences professionnelles 2 (CCP 2).

Le CCP 1 permet d’avoir les compétences pour enseigner la conduite. Le CCP 2 habilite le professionnel à faire des sensibilisations au Code de la route pour inciter les usagers à mieux respecter l’environnement et à avoir des comportements non risqués. Une fois le diplôme obtenu, il faut faire une demande d’autorisation d’enseigner la conduite à la préfecture de votre département. Pour exercer le métier d’enseignant de la conduite, quel que soit votre profil (indépendant ou salarié) vous devez être âgé de 20 ans au moins et posséder un permis B. Un médecin agréé par l’État doit de plus vous reconnaître apte à enseigner. Enfin, votre casier judiciaire doit être vierge.

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Les formateurs d’enseignants de la conduite automobile et de la sécurité routière

Ces formateurs ont pour principal rôle d’instruire les futurs enseignants de la conduite automobile et de la sécurité routière. Ils les initient aux différentes facettes du métier et leur permettent d’acquérir l’ensemble des connaissances dont ils ont besoin pour bien exercer leur métier et former les automobilistes. Comme pour les autres métiers de la sécurité routière, pour exercer cette profession, il est important de développer certaines aptitudes et d’obtenir les certifications nécessaires. Vous devez par exemple obtenir le titre professionnel de formateurs aux métiers de l’éducation et de la sécurité routière (FMSER).

Ce nouveau titre est enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). En plus de posséder une autorisation d’enseigner en cours de validité, il faut également exercer pendant au moins un an le métier d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière. L’exercice de ce métier requiert par ailleurs des compétences techniques et des qualités humaines. Les formateurs doivent donc développer un sens aigu de l’écoute et la faculté d’adaptation à divers types de public et faire preuve de patience.

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