La pandémie de Covid-19 a transformé le contexte de travail dans les bureaux, les usines, les commerces et tous les lieux professionnels, sans parler bien évidemment des restaurants ou des cafés, dont l’activité même se trouve remise en cause par la pandémie mondiale.
On comprend bien que l’on ne reviendra pas aux mêmes conditions que précédemment, ne serait-ce que parce que l’on peut désormais anticiper d’autres problématiques de virus dans les décennies à venir. La pandémie a surtout montré à quel point la globalisation rend le monde entier vulnérable à une crise de cette ampleur.
Dans le monde du travail, le changement le plus emblématique est évidemment l’avènement du télétravail, resté plutôt confidentiel jusqu’en 2020, ainsi la mise en exergue de la protection des employés sur leur lieur de travail. L’état de santé est en effet devenu une préoccupation majeure des chefs d’entreprises qui sont désormais obligés de respecter davantage de normes en termes d’hygiène et de sécurité.
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Pandémie de Covid-19: un nouveau monde du travail se dessine
Les interactions sociales ont clairement été le point de faiblesse des bureaux en open space, malgré l’arrivée des masques, du fait de la transmission par aérosolisation du virus. Les usines, pour poursuivre leur activité, ont dû prendre des mesures nouvelles, aménager différemment leurs espaces et distancer les salariés.
Mais à l’issue de la crise, il est évident qu’il faudra réécrire des conditions de vie sociale plus connectées et réelles que ce qui a été imposé pendant la pandémie. Beaucoup de salariés restés chez eux en télétravail ont souffert de cette rupture des contacts professionnels, de la cantine d’entreprise, de la machine à café, et des réunions en présentiel.
Qui a passé quelques journées en « visio » comprend la lassitude, la frustration de travailler par procuration, de décider seul derrière son écran et de collaborer virtuellement. Une ère nouvelle s’ouvre avec de nouvelles problématiques, de nouvelles exigences et de nouveaux enjeux de protection des travailleurs.
Symbole du Covid-19 : l’utilisation devenue naturelle du gel hydroalcoolique
Les salariés qui sont arrivés dans ce nouvel environnement en mai 2020 ont été un peu surpris de la vision davantage aseptisée de leur espace de travail et des distanciations qui ont été imposées. Le port du masque a été probablement le signe le plus visible de cette nouvelle ère qui a démarré. Il a fallu quelques rappels à l’ordre pour que les salariés en comprennent l’importance.
La généralisation du gel hydroalcoolique s’est quant à elle effectuée beaucoup plus facilement. Les salariés ont vite trouvé leurs marques dans l’utilisation de ce produit. De nombreux distributeurs sont désormais présents dans les locaux, dans les salles de réunion, à l’entrée des boutiques et sur les sites de production ou de logistique.
Il faut avouer que l’utilisation de ces gels inspire confiance : quand on s’en met sur les mains, on se sent en sécurité et le fait de voir les autres en mettre a tendance à nous réconforter également.
Les entreprises ont compris l’utilité d’un support pour gel hydroalcoolique afin de faciliter l’accès à ce produit d’hygiène pour leurs employés. Le cérémonial du gel est rapidement devenu une habitude parfaitement acceptée et même plébiscitée par les salariés. Il reste à l’employeur de s’assurer qu’il a le stock nécessaire à mettre à disposition de façon très régulière.
Sécurité des salariés : un nouveau « vivre ensemble » en entreprise
La pandémie a finalement donné un coup d’accélérateur à la problématique de la protection des salariés. En effet, la santé au travail est devenue l’un des enjeux majeurs pour les DRH, l’employeur devant être le garant de la santé de ses salariés, ce qui est une obligation de résultat en droit du travail.
À lui, ainsi qu’aux partenaires du dialogue social, de mettre en place les conditions qui assurent cette sécurité. Autrefois considéré comme une obligation administrative, le DUERP, Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, revient au centre des attentions, pour discuter des nouvelles conditions de protection des salariés rendues nécessaires par l’expérience de cette pandémie.
Les sites industriels se sont saisis très vite de cette problématique en mars et avril 2020, quand la question de la continuité de la production s’est posée dans beaucoup d’usines.
La rédaction de protocoles, guidés par les directives du ministère de Travail, les distances des postes de travail, la distribution et le port du masque, la mise à disposition et la distribution de gel hydroalcoolique, mais aussi le covoiturage, le plan vélo, le restaurant d’entreprise : de nombreux points de la vie quotidienne des salariés ont été passés au crible pour s’assurer que l’on allait parvenir à endiguer cette épidémie qui a bouleversé l’ensemble de la planète.
De même, dans les bureaux ou les boutiques, des protocoles ont été adaptés, en commençant par les jauges de personnel admis sur un lieu. Les DRH se sont attelés à organiser la mise à disposition de gel hydroalcoolique, la prise de température, l’application de nouveaux horaires pour étaler les arrivées et départs des salariés.
La problématique des open spaces s’est vite posée, ces aménagements ayant été plébiscités depuis plusieurs années pour faciliter la communication des salariés, et surtout économiser les mètres carrés de bureaux. C’est une nouvelle façon de travailler ensemble que les salariés ont expérimentée entre juillet et octobre 2020, avant que les restrictions ne s’intensifient de nouveau.
Cet exercice de reprise a permis aux entreprises de préparer des protocoles et de repenser leur organisation.
La problématique de la santé au travail relancée
Alors que la législation du travail a diminué les responsabilités et les prérogatives du médecin du travail, que les CHSCT (Comité d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) ont été supprimés et remplacés par une commission, la pandémie remet la question de la santé et de la protection des salariés sur le devant de la scène.
Les DRH ont été extrêmement impactés par la crise et le besoin d’organiser le travail, de rassurer les salariés, de proposer des solutions, de suivre et de contrôler l’application de protocoles sanitaires. La responsabilité des entreprises est engagée, mais elles ont compris aussi que la protection de leurs travailleurs était également pour elles un levier de communication, d’adhésion et d’engagement des salariés.
Rétablir une relation de confiance, être à l’écoute des salariés, faire preuve de flexibilité et de créativité, les entreprises ont saisi cette opportunité de se rapprocher de leurs salariés pour faire enfin société ensemble, combattre un ennemi commun et faire gagner le collectif.
Il ne faut pas s’y tromper, les salariés ont plébiscité leurs employeurs de façon générale comme des acteurs efficaces et soucieux de leur sécurité face à la pandémie, quand le gouvernement, les politiques se sont montrés parfois défaillants : il y a par exemple des sociétés qui ont trouvé des filières d’approvisionnement en masques avant qu’ils ne soient rendus disponibles largement dans les commerces en France.
De même, des sociétés de cosmétique ont fabriqué du gel hydroalcoolique afin d’aider le pays à faire face à la pénurie de ce produit si important dans la lutte contre la pandémie.